Accueil A la une Enseignement primaire | Année scolaire 2023-2024 : Le syndicat nous annonce le pire !

Enseignement primaire | Année scolaire 2023-2024 : Le syndicat nous annonce le pire !

La Fédération générale de l’enseignement de base (Fgeb) se rebiffe et s’accroche à la ligne dure qu’elle a adoptée tout au long de ces dernières années et, particulièrement, cette année. Les Tunisiens s’attendent à une rentrée scolaire 2023-2024 très houleuse voire catastrophique. Car c’est tout simplement ce que promettent les responsables de cette fédération.

En effet, ces responsables n’ont laissé aucun doute sur leurs intentions et sur les programmes qu’ils vont mettre en œuvre pour la rentrée et l’ensemble de l’année scolaire prochaine.

Déjà, ils ont dévoilé une bonne partie des «projets» futurs sur lesquels ils se concentrent. Tous les recours ont été épuisés et, apparemment, il ne reste plus rien à tenter avec eux pour essayer d’arriver au moindre compromis. Le rejet en bloc des dernières propositions ministérielles est là pour attester de cette intransigeance. Les augmentations accordées et les primes qui ont été revalorisées de façon plus que conséquente n’ont pas été au goût des négociateurs. Ces derniers ont oublié qu’ils bénéficient, déjà, des augmentations salariales étalées sur trois ans (2023-24-25) convenues au profit de la Fonction publique avec le gouvernement.

Lecture tronquée d’une circulaire

C’est ce qui a poussé les autorités à assumer leurs responsabilités comme il se doit dans un pays qui se respecte. Autrement dit, appliquer les mesures administratives en cas de travail non accompli. La rétention des notes et la non organisation des tâches administratives (conseils des classes, consignation des carnets de notes) durant les trois trimestres de cette année scolaire constituent, à n’en point douter, un manquement grave aux obligations. Le ministère de l’Education a, logiquement, tous les droits de recourir à toutes les voies légales pour préserver la pérennité de ses institutions et le droit universel de millions d’élèves à une formation éducative adéquate.

Si les responsables de la Fgeb affirment s’en tenir aux termes de la circulaire fixant le déroulement de l’année scolaire 2022-2023, qui stipule que les enseignants peuvent quitter leurs établissements le vendredi 30 juin 2023, il y a erreur sur la «marchandise». Selon cette lecture de la circulaire, les enseignants seraient en conformité avec les règlements. Or, ces syndicalistes omettent, délibérément, de préciser un détail très important : ce départ n’est validé qu’après l’accomplissement de «certaines tâches liées à la clôture de l’année scolaire». La même circulaire publiée le 8 septembre 2022 ajoute que certains autres enseignants seraient appelés à effectuer des tâches en lien avec les examens nationaux. Les enseignants ont-ils achevé tout le travail demandé ?

Ce n’est pas du tout évident. Car il ne suffit pas d’aller et de venir et d’assurer les heures de cours contenus dans les emplois du temps. Encore faut-il compléter ce travail par les différentes autres obligations prévues par les règlements en vigueur. Ce qui n’a pas été le cas cette année. Et c’est malheureusement ce que la Fgeb cherche à éluder.

Quelles solutions ?

Devant cette issue déplorable, le ministère est dans une situation tellement complexe qu’on ne voit pas comment il pourra s’en sortir sans dégâts. Ceux qui sont aujourd’hui à la tête du syndicat sont intraitables et ne manifestent aucune flexibilité. Ils se livrent à un travail de mobilisation des bases en vue d’une bataille dès le premier jour de la prochaine rentrée scolaire. C’est pourquoi il devient d’une importance telle que tous les efforts se concentrent autour de la recherche d’une solution radicale au cours des vacances d’été. Il serait inconcevable et inacceptable que ce conflit sans précédent se poursuive de façon indéterminée. Et surtout qu’il ne se répète plus jamais.

On s’interroge, avec la plus grande inquiétude, sur les solutions de rechange au cas où la Fgeb mettrait ses menaces à exécution. En d‘autres termes que devrait faire le ministère de l’Education si une bonne partie des enseignants boycottent la prochaine rentrée ? Surtout ceux qui seront privés de salaires pendant les vacances. L’application de cette mesure ultime est, bien sûr, très hasardeuse puisqu’elle pourrait mettre tout le processus en grand danger. Mais tout le monde est d’accord pour que les autorités politiques parviennent à débloquer la situation.

Dès l’année prochaine tout doit être mis en œuvre, dorénavant, pour fermer, définitivement, la porte devant des actions intempestives qui n’ont rien à voir avec les valeurs syndicales. Ce qu’on appelle travail syndical doit, effectivement, se limiter au cadre autorisé par la loi et tous les règlements en vigueur. Tout débordement doit entraîner les mesures qui s’imposent sans le moindre état d’âme.

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